just for you

Je veux danser nue et aimer pleins d’autres corps mais me réveiller à côté du tien

 

 

Je veux ta taille sous mes doigts et ma langue dans tes fesses

Fermer les yeux, apprécier ta flaque

Ta chatte poilue en triangle intact

Tes poils mouillés

Ton tee-shirt rayé, retiré

 

il y a la vodka, mon corps  qui commence à danser

mes yeux laissés fermés

 

ta voix résonne mon sang, froidement

tes cuisses bombent ta peau

les rayures disparaissent sous tes aisselles

 

le béton m’est tommette

les plantes suspendues le crépis bleu

les feuilles à rouler que l’on appelle sombre cheval

 

il y a le souvenir du boxer tendu sur ton cul

et le goût de quand tu l’enlèves avant que je dépose mes lèvres

 

il y a ta culotte trempée aux pieds du lit

mes pieds dans le vide

ma bouche contre ton con

tes cuisses dans mes oreilles chaudes

la chair frotte

l’os bouge

 

ton clitoris je le sens queue

je le sens grossir

ma langue va-vient

j’accompagne de mes mains pleines de tes fesses sur mon nez

 

ma bouche endure

ton sexe rasé

me rouge les lèvres, adoubée

 

je monte mes mains

ta taille flotte dessous tes omoplates

tes hanches totalitaires

 

mon espace envahit de ton suc que j’espère sale

dirty fourbe salé,

ton dos devenu moire sous le reflet des lampadaires violets

 

 

ma chatte flaque mon amour grandissant

mes yeux chauffent en corps qui n’est plus le mien mais la continuité de ton bassin

 

 

 

 

 

Ta peau épaisse ma bouche

 

à la singularité

de ton sexe loin de ma gorge

 

Devenir Lindividue critique

Fermée en son corps 

Le cœur baigné près des lèvres

 

Boire la tasse

Désabusée de ton haleine

La peau neuve

L’exuvie faussement dorée

 

« c’est quoi la poussière ? »

« c’est la peau morte »

 

tes lèvres rougiront ma bouche

en auréole malade, rosée

en mycose amoureuse

 

un maillot noir échancré près des seins

tes commissures en mousse blanche

tes yeux encore maquillés

 

penché devant

la face contre le corps qui convient

le décolleté encore amer

du corps drogué

mince

lesbien

 

du fluide salé

la mer

peinte en noir

 

 

La fouler la boire

 
l'air plein de goudron et de pisse chaude,
le bassin étroit,
agitée sous ses yeux folles,
le trou propre de véritables ouvertures puantes naturelles,
interdites et baveuses

cours nues en maquillage électrique
rebondissent les parois imbibées,
cherchent humides,
tremblantes,
visqueuses,
sincères

le soleil est une étoile
elle veut La fouler la boire
accroupie sur le cul,
elle va-et-vient contre,
mouille la paume plaquée
l'avant bras violemment entre les cuisses
les jambes contre la roche
griffées

Dehors il fait frais
de la nuit d été, une brise légère
la nuque trempée
les cheveux tirés par la main

Elles sucent le torse
lapent les mamelons découpés sombres saillants
marquent un temps avant d'enfoncer quatre doigts
la chair palpitante qui provoque les cris


La bouche agrave déposée chaude
le contour des yeux brillant
le corps enclenché vivante
la boucle salivée  
morceaux de fine rose,
absorbe les yeux d'eau,
soupire les pupilles
affolées
en sueurs foucades
suaves

On a dit qu’elle avait fait mourir les mouches

 

 

 

Que son sexe sentait la mort

Qu’il s’adressait au démon

Que la justification était partie prenante de ses actes

Qu’elle dansait la nuit tombée dans les bois,

Mouillée

Près du feu du diable

Accolée au mensonge

De son corps

 

Des raisons de ses malheurs

Elle dit l’enfance

Elle pense mari

Elles parlent de misère

 

Celle soupçonnée

Qu’on a vu toucher des êtres subitement tombés

Est dénoncée par ses voisins

Est collaborée à l’odalie

Jeter à la flotte

Voir si elle nage

Si son corps humain est une bouée

Ou réellement cette pierre

Qui s’enfoncera sans souffle dans la vase

De leur faiblesse

 

Elle est inhabitée

Elle coule

Elle est innocente

Ils ont chanter leur propre diable

 

 

 

 


 

Le noir te va bien

 

 

 

Je te trouve jolie,

 

Je ne dirais pas que tu es belle,

Mais tu es là

Et tu es sexuelle,

 

On a envie de te baiser.

 

Ton corps, est mince

Sous le tissus noir

Ton corps réclame.

 

Et tu souris.

 

Tu pointes plus haut tes seins quand l’homme entre dans la pièce.

Tu parles plus fort

et ta bouche luit.

 

J’ai envie de dégueuler chaud dans ton cou,

Et j’efface doucement mes cuisses sous ma jupe.

 

Tu bouges ton sexe au bord de la table,

tes cheveux au bout de tes doigts,

tu ne les lâche pas.

 

Ton con est en feu

et coule jusqu’à mes pieds,

sous ses yeux son nez.

 

Je vois sa queue se lever dans l’idée de nos chattes accoulées.

Son cul pâle au bout de la pièce,

Sa bête ise contre ses lèvres.

 

Nos corps sexent

Et œuvrent dans le néant,

Ma frange, plus foncée que la tienne.

 

Ton envie oppressante de te faire tringler

dans un rectangle fermé à clés,

plante un triangle du désir

infernal.

 

Je ne veux jamais être assimilée à un homme,

assignée à une bite comme à un casier,

ses affaires bien gardées.

 

J’aimerai ranger l’alcool vide et le goût foutreux de fin de journée,

l’amour vache de l’amitié,

le piétinement existentiel du mâle heureux,

la femme l’em boite de l homme peureux.

 

J’aimerai que tu rentres chez toi branler ta chatte

J’aimerai m’asseoir seule et introspective sur la queue qui m’est tendue

 

L’horizon dégagé,

la bite dans le cul.

 

 

 

Built with Berta.me